Bachisio Zizi
Bachisio Zizi - Daniela Spoto 2023, © CCIAA NU

Bachisio Zizi

Bachisio Zizi, né à Orune en 1925 et mort à Cagliari en 2014, était un écrivain italien.

Son enfance à Orune a été marquée par le travail et les sacrifices: pendant les vacances d'été, Bachisio aidait son père en tant que piccapredi, le tailleur de pierre. 

Plus tard, il a occupé divers emplois occasionnels, sans jamais abandonner ses études. 
À vingt ans, il a obtenu son diplôme de comptable. 
Il a ensuite obtenu un diplôme à l’Université de Gênes et, peu de temps après, après avoir remporté un concours, il a commencé une carrière de haut dirigeant bancaire à Naples, à Rome et à Cagliari.

Malgré sa prestigieuse carrière professionnelle, sa passion pour la littérature et l'écriture grandissait en lui. 
Les premiers brouillons sont nés, écrits avec ténacité et précision: ils allaient devenir des œuvres importantes.

Zizi incarne une idée de littérature unique et profonde qui, comme c'est souvent le cas, trouve ses racines dans une réalité sarde tumultueuse et complexe: c'est précisément pour cette raison qu'elle est authentique et désireuse de se raconter et de se montrer au monde dans sa pureté la plus profonde.
C'est ainsi que le village d'Orvine et tous les personnages dramatiques, comiques et tragiques de ses romans ont vu le jour.

Un thème récurrent dans ses œuvres est le sentiment de détachement, la fracture qui se produit toujours lorsqu'on quitte son lieu d'origine. Pour Zizi, cela est source de douleur et de souffrance, bien qu'il y tire la conscience de sa mission: définir les personnes, les choses, les lieux. Cela ne pouvait être réalisé que par l'écriture.

Erthole est l’œuvre qui incarne de manière la plus prégnante le concept de lieu en tant qu'identité mentale, un thème de prédilection de Zizi. C'est une œuvre mélancolique, triste et profondément intense, dans laquelle l'écrivain décrit magistralement l'intérieur des choses et saisit l'intimité crue des personnes. Ici, ainsi que dans son autre grande œuvre Santi di Creta, se trouvent les meilleures pages de Zizi: oniriques, pleines de passion et d'évocations puissantes.

En 1997, il a remporté le Prix spécial du jury au concours littéraire G. Dessì pour son œuvre Cantore in malas.